Marché de la moto de Sainte-Colombe

MesAmisCustom est maintenant établi en région Rhône-Alpes. En ce dimanche 5 novembre, il lui est donc impossible d'ignorer la manifestation motocycliste qui a lieu sous ses fenêtres, le marché de la moto de Sainte-Colombe.

Cette manifestation existe de longue date et se tenait auparavant place Aristide Briand, à Sainte-Colombe, petite commune de 2000 habitants située dans le Rhône.

Victime d'une courte interruption inhérente à différents aléas, elle renaît en 2022 et prend maintenant ses quartiers sur le terrain communal situé derrière la mairie, rue des Petits Jardins.


Il ne s'agit pas, bien sûr, d'une manifestation d'envergure, mais plutôt d'un petit marché de quartier ayant pour thème la moto.

L'Organisateur



C'est le moto-club local qui organise l'évènement.


Il est fort d'une cinquantaine de membres et son siège implanté au n° 212, Route Départementale 386 à Sainte-Colombe. 


Comme Sainte-Colombe est jumelée avec la commune de Rudiano, près de Brescia, en Italie, des liens se sont tissés avec le moto-club local transalpin.


Cette relation donne lieu à quelques virées de l'autre côté des Alpes, tant pour les italiens que pour les français.


Autant d'échanges culturels que d'émotions, qui s'expriment dans une débauche gestuelle faisant office de langue universelle.

Les activités du moto-club de Sainte-Colombe ne consistent pas seulement à pérenniser le jumelage avec Rudiano.


Ses membres organisent également la brocante de la commune, qui se tient habituellement au mois d'Octobre, en parfaite synergie avec les agents municipaux.


Ce club figure parmi les associations les plus importantes et les plus dynamiques de la commune.


En témoignent, les dernières sorties au long cours en Italie, mais aussi en Corse, ou encore dans l'Aveyron (viaduc de Millau) dans le cadre de la lutte contre la mucovisidose.

En raison de la situation géographique de la commune, le terrain d'évolution est très varié. Les routes de l'Isère, de la Loire, de la Savoie, du Vercors, de l'Ardèche, du macif du Pilat, de la Haute-Loire, ou encore du beaujolais sont les terrains privilégiés pour les sorties dominicales.


Evidemment, ces sorties, plus fréquentes, sont plus courtes. Les membres qui souhaitent y participer se retrouvent devant le club, après les Laudes. Ces dernières sont obligatoires pour certains en raison de l'affection particulière qu'ils vouent à la poignée de gaz.


D'ailleurs, celui qui s'abstient est condamné à errer toute sa vie de motard avec du scotch de déménageur sur son carénage.

Bon, il est malgré tout nécessaire de ne pas enjoliver le tableau à outrance. Certes, l'ambiance est excellente et cimente un groupe aux origines multiples qui font sa richesse.


Néanmoins, j'ai remarqué que tout n'est pas parfait en son sein.


En effet, ce sont souvent les hommes qui font la vaisselle lors des différentes manifestations, ou encore le ménage dans les locaux du club.

De plus, certains pilotes affectionnent plutôt les motos de caractère : MV Agusta, Ducati Multistrada, BMW RS et autres suppositoires à camion.

Aussi, ma Victory (custom bicylindre de 106 Cubic Inches aux formes épanouies et surtout 400 kg) est scrutée avec autant de surprise, que de curiosité. Un insolent personnage a même demandé à qui appartenait la péniche ammarrée devant les locaux du club.


Des choses doivent impérativement évoluer !

Le marché

Les organisateurs sont à pied d'oeuvre, dès 5h30.


Les tentes abritant la buvette et le stand de restauration sont déployées en un temps record. Les tables et les bancs sont installés, prêts à accueillir les visiteurs et exposants.


Il faut également mettre en service friteuses, machine à Hot-Dog et autres appareils indispensables à la préparation des aliments proposés à la vente. 


Un service d'ordre dissuasif, composé de trois Golgoths fait le piquet à l'entrée de la zone d'exposition.

Les exposants arrivent avant 8h00 pour s'installer avant les premiers visiteurs. Les organisateurs restent circonspects car le temps maussade et pluvieux est susceptible de décourager les initiatives. Des seaux d'eau tombent du ciel depuis la veille et le terrain est imbibé d'eau.


L'un d'entre nous a certainement réveillé et mécontenté Tlaloc (dieu de la pluie) avec un échappement trop bruyant. Heureusement, le contrôle technique arrive ! (non, je déconne !)

Dans l'enceinte de la foire, on vend véhicules et accessoires les plus hétéroclites. Le moderne côtoie le vintage et le custom.

Quant aux accessoires, le vestimentaire se mélange avec le mécanique ou les équipements individuels de protection.


Les exposants sont des professionnels ou des particuliers, auxquels l'emplacement est affecté gracieusement.  

Quelques motos attirent l'oeil : des dames d'un certain âge, restaurées ou dans leur jus (les motos pas les dames), des engins transformés à l'esthétique particulière, des motos modernes, etc..


Bref, tout est matière à discussion quant aux prix, aux détails techniques, à l'évolution de la mécanique, à la recherche de pièces rares..  

Durant la matinée le vin chaud, le café et des boissons diverses réchauffent les corps et l'atmosphère. Au cours de conversations animées, ponctuées par des éclats de rires, le monde est refait mille fois et les souvenirs sont ravivés dans une saine ambiance.


Monsieur le député de la circonscription et quelques édiles se présentent sur les lieux pour saluer leurs administrés, plus simplement pour voir si tout se passe bien.

Le président du club les accompagne avec sa verve et son sens relationnel affirmés. 

Vers midi, la zone de restauration concentre la population la plus dense.

L'ex francilien et le néo rhône-alpin que je suis fait alors une découverte culinaire majeure.

Les diots, saucisses de porc haché, sont composées d'épaule de porc, de lard découenné, de gras de porc, d'ail, de sel, de poivre et de muscade.

Elles réjouissent autant nos papilles qu'elles accroissent notre taux de cholestérol.

Et comme quelqu'un a dit un jour que c'était en ouvrant sa bouche que l'on creusait sa tombe, le choix est cornélien.



Les incontournables frites parachèvent le travail de sape débuté par les diots sur nos corps d'athlètes. Le maître en la matière est l'incontournable et tout aussi indispensable Gégé, titulaire du diplôme de "maître fritier" (ben quoi ! Il existe bien des maîtres sushi.) qui nous explique que tout est dans le poignet et l'art de la double cuisson.  

En conclusion 


Un petit marché de la moto bien sympathique où règne une saine ambiance. Il est organisé par des bénévoles motivés, adhérents d'un moto-club dans lequel personne ne se prend au sérieux, mais où tout le monde est responsable, notamment sur la route.


Ce marché ne demande qu'à grandir et si les organisateurs pouvaient pour cela convier le soleil, ce serait un atout supplémentaire car pour le reste c'était parfait ! 

Yfor  2023-11