Raid en Pays Lotois





Chaque année le club "Victory et Indian Riders France » (VIRF) organise un rassemblement durant le weekend de l'Ascension. En 2016, c’est le Lot qui accueille ce rassemblement fort sympathique.

Le club Victory Riders France regroupe d'abord les passionnés de Victory, lorsque Polaris, créateur de la marque, décide d'exporter des modèles en France au tout début des années 2010.


Polaris acquiert ensuite la mythique Indian et tout naturellement, le club devient Victory & Indian Riders France.


Il est à noter cependant que le VIRF est totalement indépendant de Polaris et a conservé son appellation à la suite de la disparition de la marque Victory, en 2017.

Jour 1



Un parcours qui transite par Loubressac, une halte déjeuner à St-Céré et la visite du gouffre de Padirac.


Les organisateurs sont sur des charbons ardents, 90 motos sur la route, c'est pas forcément très simple à gérer !

Loubressac



Jusqu'à Loubressac, tout va bien !

Route un peu humide (nous sommes partis tôt !), sinueuse, un vrai plaisir pour le pilote dans les grandes courbes, peu de circulation et de beaux paysages.

Dans la vallée de la Dordogne, Loubressac figure parmis les plus beaux Villages de France.


Ses toits et le clocher de l’église (XII et XVIè) sont campés sur un promontoire offrant une vue plongeante sur les vallées de la Bave et de la Dordogne.


En flânant quelques instants dans les rues de Loubressac la Médiévale, on comprend pourquoi Doisneau (et son fameux baiser) en est tombé amoureux.


On se régale à la belle saison en découvrant les rues, les balcons, les escaliers et les cours fleuries du village.

Saint-Céré



Après quelques kilomètres, l'arrivée à Saint-Céré est une attraction pour les locaux qui regardent, un peu surpris mais avec bienveillance, ces drôles de machines.

Certains sont un peu agassés, je pense notamment à ce pauvre piéton essayant de traverser la route et qui a du attendre un temps.. certains.

Saint-Céré se situe sur les hauteurs de Saint-Laurent-les-Tours.


Dès le haut Moyen Age (Xè / XIè siècle), un château est construit et fait de St-Céré une place forte de la vicomté de Turenne.


Un grand inventeur, Charles Bourseuil (1829-1912) y élit domicile jusqu'à la fin de sa vie. En 1854, ce bruxellois d'origine présente un appareil pour converser à distance, le téléphone. Mais son rapport n'est pas pris au sérieux par ses supérieurs qui le renvoient et lui conseillent de se consacrer totalement à son travail de télégraphiste.


Les tapisseries et les céramiques de Jean Lurçat y sont également exposées de façon permanente dans l’ancien casino devenu un musée.


Saint-Céré est aussi la ville d'un petit commerçant qui fît grand bruit dans les années 1950 : Pierre Poujade

Padirac



Durant notre présence, les belles mécaniques volent la vedette au "grand trou". Autre attraction, le visage de certains d'entre nous à la sortie du gouffre. Personne ne savait qu'il y avait autant d'escaliers à l'intérieur et sur ces escaliers taillées dans la roche, beaucoup de marches, énormément de marches..

Le gouffre de Padirac


C'est une cavité naturelle de 35 mètres de diamètre environ, avec un fond à 103 mètres en contrebas, dans laquelle coule une rivière souterraine qui traverse le plateau des Causses du Quercy.


Après la mise en place de la vallée de la Dordogne, le creusement karstique (érosion du calcaire) commence, il y a 1 ou 2 millions d’années, en raison des eaux d’infiltration dans un réseau de fissures connectées.

Une rivière souterraine creuse la roche de haut en bas, essentiellement par dissolution (érosion chimique). Actuellement, l’érosion n'est plus active et la rivière souterraine de Padirac s’écoule vers Montvalent, où elle rejoint la Dordogne qui constitue son niveau de base.


Le Gouffre s'est formé après la mise en place des galeries souterraines, il y a certainement plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’années (simple estimation car il n'existe aucun moyen de savoir exactement quand s’est ouvert le plafond du gouffre). Le gouffre est une ancienne salle souterraine fermée par un plafond et creusée par des circulations d’eau annexes. L’érosion de surface a effectué un décapage des couches calcaires composant le plafond qui s’est écroulé, ouvrant la salle sur l’extérieur. Une succession de climats très froids a vraisemblablement favorisé le phénomène.

Jour 2



Cette journée commence par la visite de Rocamadour.


A Bouzies, un restautant sympa pour requinquer son homme et puis Saint-Circq-Lapopie pour finir.


Le retour d'une seule traite permet de narguer les radars sur de petites routes sympathiques.



Rocamadour



La route est toujours aussi bonne, un virage en épingle à l'entrée de Rocamadour pour seule difficulté.


Rocamadour est une commune du Haut Quercy accrochée à une falaise dominant de 150 mètres la vallée encaissée de l’Alzou.


Elle est un lieu de pèlerinage réputé depuis le XIIè siècle, fréquenté depuis le Moyen Âge par de nombreux «roumieux», qui viennent y vénérer la Vierge Noire et le tombeau de Saint Amadour.

Cette cité médiévale est gardée par une série de portes fortifiées.


Un escalier monumental, que les pèlerins gravissent parfois à genoux conduit à l'esplanade des sanctuaires.

Sur cette esplanade se côtoient la basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour, classées au patrimoine mondial de l'humanité, ainsi que les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame, Saint-Louis et saint-Michel.


L'ensemble est dominé par le palais des Évêques de Tulle et un chemin de croix conduit au château et à la croix de Jérusalem.

Bouzies



Une bonne heure de route sépare Rocamadour de Bouzies, notre lieu de déjeuner. La route est très agréable et les paysages superbes.

Le train s'étire sur environ 1,5 km (90 motos de 2 m avec 15 m de distance de sécurité entre chaque moto).

A bouzies, petit village de 80 habitants, la quiétude règne, parfois troublée par l’agitation toute relative de l’embarcadère des bateaux de plaisance transportant les touristes sur le Lot.



On y trouve un chemin de halage taillé pour partie dans la roche (voir descriptif dans paragraphe de St-Cirq-Lapopie) utilisé autrefois pour transporter les marchandises locales entre Bordeaux et Decazeville.

Saint-Circq-Lapopie



Proche de Bouzies, ce village médiéval, classé village préféré des Français en 2012, surplombe le Lot s'écoulant 80 m en contrebas.

Il est situé à30 km à l'Est de Cahors, au cœur du parc naturel régional des Causses du Quercy.


Si vous aimez la marche, le chemin de halage de Ganil constitue l'un des parcours les plus spectaculaires de la vallée. Taillé dans la roche en 1845, le chemin de promenade commence à la Plage-Halte nautique de Saint-Cirq-Lapopie et fait environ 10 km aller-retour à flanc de falaise.


Il était destiné aux chevaux tirant des gabares (bateaux à fond plat), transportant des marchandises locales vers Bordeaux, notamment des vins de Cahors, des prunes séchées ou les productions des tourneurs sur bois, tels que des robinets de tonneaux à vin.


En 1926, le Lot est déclassé comme rivière navigable, puis réaménagé pour la navigation de plaisance depuis 1990.

A voir :



- le musée Rignault dans le village et la chapelle Sainte-Croix ;


- le belvédère du cirque de Vènes et le cirque des falaises de Vènes, ainsi que le belvédère du Bancoure ;


- le pigeonnier de Bancourel inscrit au titre des monuments historiques en 2010 ;


- l’écluse et moulin d’Aulanac, en contrebas des falaises, un ancien moulin du début du XIVè siècle, associé au XIXè siècle à une écluse et sa maison éclusière.

Et les soirées ???



Tout s'est bien passé ! Au rythme (pour ceux qui l'ont encore) de la regrettée Big Mama et de ses musiciens.


Quelques déboitements de prothèse de hanche n'altèrent nullement une envie frénétique de faire la fête et de se défouler.


Heureusement, personne ne reprend la moto à l'issue !

En résumé



Le Lot est une belle région à parcourir en moto et ne manque pas d'attraits. Ses cours d'eau, ses grottes, ses villages et sa cuisine raviront les personnes qui cherchent un tourisme à l'échelle humaine.

Prévoir au moins une semaine compte tenu des richesses de ce département. Les routes sont en bon état et les gens accueillants.

Yfor 2018-04