Only Victory France

2023 - Rassemblement n°2  

Photos : Frédéric Bellaut, Eric Jacobs, Gilles reidweg, Yvan Forestier, Sonja Schumacher

C’était tellement bien la première fois que je me suis demandé si cela serait aussi bien la deuxième. N’imaginez pas, les paupières à demi fermées et le sourire empreint de luxure, un autre sujet que celui du rassemblement annuel du groupe Facebook Only Victory France (OVF).

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Rétropédalage mémoriel

 

Si OVF est aujourd’hui en mesure d’organiser son 2è rassemblement, c’est en raison de la rencontre de trois personnes évoluant chacune dans des univers différents, mais toutes passionnées de motos.


Elles ont engendré la page facebook rassemblant les heureux possesseurs d’une Victory et organisé le 1er rassemblement OVF en 2022.


Elles ont également assuré la pérennité de leur création et de leur action en passant le témoin à une autre équipe que nous découvrirons plus tard.  


Ainsi, grâce à elles, des victoriens originaires de Hollande, d’Allemagne, du Québec, de Belgique, d’Angleterre et bien sûr de notre belle gaule vont « sillonner » ensemble nos bonnes vieilles routes de France, en ce week-end de Pentecôte.

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Trajet Aller

 

Rendez-vous est pris chez Over Eighteen Motors à Saint-Symphorien d’Ozon, en périphérie de Lyon, afin de constituer un groupe pour rallier Laives en Bourgogne, lieu de ce 2è rassemblement annuel.

 

Over Eighteen Motors est un concept multifonction comprenant un showroom de motos d’occasion mises en vente, un atelier de réparation toutes marques, un bar à bières, un restaurant et enfin une salle de concert où le Rock and roll règne en maître.


Le rhône-alpin a donc un point de rencontre on ne peut plus agréable pendant qu’il fait entretenir sa monture à l'atelier.

J’y suis accueilli par l’un des patrons, Sylvain, un colosse à la barbe fournie qui aurait pu tourner dans la série Ragnar Lodbrok le viking.


Quelques têtes familières issues du Sud de la France sont déjà là et nous sommes rejoints par des participants venus de Corse.

La plupart ont déjà vécu quelques émois lors du premier rassemblement OVF en 2022.

 

Les retrouvailles sont animées, le temps de se remémorer le rassemblement précédent derrière des verres de jus de houblon car il fait trop chaud pour boire de l’alcool.


Puis nous passons à table pour reprendre des forces. Un peu plus tard, le « Véganator » (comprendre le végane à tort pour ce plat uniquement composé de viandes) ayant complètement rassasié nos appétits, nous reprenons la route vers la terre promise pour quelques jours de libations et de rides motos.   

Sur site


Après deux heures de route environ, nous arrivons à bon port, impatients de retrouver l’ambiance du précédent rassemblement. Nous avons perdu en route un sujet Corse qui sur le continent éprouve quelques difficultés de repérage.

 

Sur notre lieu de villégiature, l’hôtellerie de plein air Les Voiles de Laives, ceux qui viennent pour la première fois font connaissance et ceux qui en sont à la 2è édition se retrouvent avec plaisir.


D’autant que cette année la participation est plus importante et plus internationale, avec la présence significative de représentants du Belgium Victory Custom Club et de nos amis allemands du club Victory and Friends.

NDLR : une petite déception cependant, générée par l’absence de nos bien-aimés bretons du Family riders club, qui, cette année, sont partis en Vendée.

Pour leur pénitence, ils diront trois Notre Père et deux Je vous salue Marie, à genou sur une planche à clous.   

La soirée d’accueil est toujours aussi sympathique et animée.


Contrairement à l’édition précédente, le feu d’artifice, le dîner et le concert Rock ne sont pas contrariés par un orage de fin du monde et personne n’a besoin de retenir les armatures métalliques des tentes pour éviter qu’elles ne s’envolent.

Peut-être aussi, parce que cette année, il n’y a pas de tentes.

Jour 1


Le traditionnel briefing relatif à la sécurité est fait par Jean, le responsable de l’équipe de sécurité et surtout patron du camping, secondé par l’organisatrice en chef de ce second rassemblement, Sandrine.

 

Le leitmotiv est la surveillance du rétroviseur gauche en raison des remontées de file par les membres de l’équipe de sécurité. Nous insistons auprès de nos amis anglais qui se demandent qui peut bien rouler dans le fossé.

La route est très agréable, notamment lorsque nous longeons le canal du centre et ses écluses.


Nous sommes en direction de notre destination matinale, la commune de Santenay, pour y gravir le Mont de Sène.



Ce dernier est aussi appelé montagne des Trois Croix, en raison des trois calvaires érigés au sommet, au 18è siècle (ils avaient beaucoup péché à cette époque).


On y a aussi trouvé les vestiges d’un temple romain dédié à Mercure (Hermès chez les grecs), patron des commerçants, des voyageurs et des.. voleurs.


Ce point culmine à 521 mètres, dans un parc naturel classé depuis 1993 pour ses pelouses calcaires typiques de la Côte de Beaune, sa flore protégée dans laquelle sont répertoriées, entre autres, l’Orchis Singe et l’Inule des Montagnes.


Une vue à 360° permet d’admirer le village de Santenay, son vignoble éponyme, le vignoble des Maranges, la Côte Châlonnaise, le Clunisois avec le Mont-Saint-Vincent et enfin le Morvan.



On peut aussi de ce point apercevoir le Mont-Blanc, parait-il !

Pas de chance, il fait beau et chaud, mais le ciel est légèrement voilé. Nous avons fait une réclamation auprès des organisateurs.

C’est l’heure du piquenique, les estomacs crient famine. Les tables sont installées, un self est improvisé.

L’équipe de service est efficiente et quelques coups de soleil plus tard, nous sommes en mesure de reprendre la route en direction de Dracy-le-Fort, pour y découvrir un musée très original.

Le musée de la pompe à essence

 

Il s’agit de l’œuvre d’un passionné, Michel Bernard, qui pourtant à l’origine ne veut pas débuter une collection de pompes à essence.

 

Mais, sous l’insistance d’amis bienveillants (on ne sait si son épouse les qualifierait ainsi), l’appel de la pompe devient de plus en plus fort.

Cet appel se concrétise par la réalisation d’une collection, dans un premier temps à Villeurbanne, près de Lyon, puis, lorsque le couple s’installe en Saône-et-Loire, à Dracy-le-Fort, dans un musée privé.

Michel l’a souhaité ainsi pour rester le seul maître à bord. Il crée le musée en sa demeure. Les pièces de collection occupent une construction annexe spécialement dédiée, mais aussi une grande partie du rez-de-chaussée de la maison d’habitation.

 

En plus des pompes à essence (plus de 80 pièces), Michel élargit sa collection qui porte maintenant sur la pompe à essence et son environnement.

C’est pourquoi 500 bidons d’essence et d’huile sont aujourd’hui exposés, avec des enseignes de stations, de marques, ainsi que divers objets en rapport avec la distribution d’essence. N’oublions pas les mannequins, en uniforme s’il vous plaît, représentant les employés assurant le service d’une autre époque.

Après avoir remercié nos hôtes et fait preuve de compassion auprès de l'épouse de Michel, nous reprenons la route pour regagner notre camp de base.

Le ti-Punch



La douche prise, les animations culturelles débutent.


Les ateliers "Poterie" et "Collier de perles" n'ont pas vraiment de succès !


Par contre, l'atelier Ti-Punch de maître Didier remporte un succès fou.


C’est un peu de Martinique qui égaie nos papilles et adoucit nos gosiers asséchés par le run de la journée.


Mais à la fin, la Martinique s’avère beaucoup plus sinueuse qu’on ne le pensait.

Il est maintenant l’heure de dîner. La serviette autour du cou, nous nous affairons au-dessus de nos assiettes bien garnies.

Nous sommes accompagnés par les Rolling Stones, plus précisément un groupe de rock local qui a fait sien le répertoire du mythique groupe.

Jour 2

 

Le lendemain matin, tout le monde est d’attaque pour le 2è run qui nous conduit, après le traditionnel rappel sécuritaire du matin, à Tournus, pour la visite d’un autre musée entretenant un rapport certain avec la moto.

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Au musée du vélo

 


Notre guide nous explique le vélo, en long, en large et en travers, avec de croustillantes anecdotes.

 

On trouve en ce lieu des bicyclettes issues de Coventry, le berceau de Triumph qui initialement faisait le commerce de bicyclettes. On découvre également des vélos de la marque Terrot ou Peugeot, comme la moto qui était dans le garage de mon grand-père !

Bref, de la roue à pignon fixe à la roue libre, rien ne nous échappe tant notre guide est disert sur le sujet.


Nos amis belges en profitent pour faire la révérence devant le plus grand coureur cycliste de tous les temps, Eddy Merckx.

 

Mais pris par le temps, nous accélérons un peu le rythme de la visite car nous sommes attendus pour déjeuner.


En sortant du musée, Nathalie, présidente du BVCC, d’une parfaite politesse s’excuse auprès de notre guide pour cette visite finie au pas de charge en ces termes : « Nous sommes désolés de vous avoir fait gazer ».


J’en souris encore, tout le charme de la rhétorique, sans les flatulences !       

Saluons également la témérité de quelques équilibristes.


Dans un délire pubère, ces derniers n’ont pas hésité à mettre en péril leur intégrité physique en chevauchant des vélocipèdes d’un autre âge.


Une pensée toute particulière pour les Victoriens qui ont essayé le vélo à roues éliptiques sans avoir assurer auparavant leur descendence. 

Fini de jouer, direction le café Saint-Pierre !

Le Café Saint-Pierre

 


Après un parcours de liaison très agréable, nous arrivons au Café Saint-Pierre, un restaurant que nous avions déjà découvert et apprécié l’année dernière, avec une vue panoramique et une cuisine très prisées.

 

Différentes conversations animent les tables et nous célébrons l’anniversaire d’un membre du BVCC.

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Tout cela sous le regard bienveillant de la statue de Saint-Pierre qui, en raison de son index droit cassé, donne l’impression de faire un doigt d’honneur aux clients.

Comme quoi, même le paradis comporte des rebelles en son sein !



Repus, nous nous dirigeons en direction de Cluny.

Cluny



Nous la visitons d’un pas nonchalant avec son abbaye bénédictine (Xè siècle) qui est un site archéologique et qui abrite l’un des centres de l’école d’ingénieurs des Arts et Métiers.


Il fait chaud, très chaud ! Heureusement, il y a un café avec une terrasse ombragée.

De retour à Laives, nous avons le temps d’acheter quelques bouteilles de vin.


Un vigneron est venu pour nous présenter ses produits.


N’oublions pas que nous sommes en Bourgogne.

Devant le bar aménagé dans le bus à Impériale les tables se remplissent, les rires et les discussions rythment la soirée.


En cuisine, l’équipe de service se bat avec la cuisson basse température qui améliore le goût des aliments en raison d'une cuisson de longue, longue, longue durée, pour ce dernier dîner, ou plutôt repas de réveillon en commun.


Mais qu'importe, l'important n'est-il pas d'être là et ensemble !

De belles motos et des baroudeurs

 

Les motos sont toutes belles, me direz-vous. Normal, ce sont des Victory !

 

Mais sans contestation possible, la plus belle parmi les plus belles est la moto de nos participants Québécois. Une œuvre d’art montée sur deux roues.

La plus originale, en revanche, est celle de notre ami anglais Pumi.

A l’instar des DS et GS Citroën des années 70/80, un système de suspension abaisse et rehausse la moto selon son utilisation.


Beaucoup se sont posés la question de l’utilité d’un tel système.


Sa présence est-elle liée à la préservation des éléments de customisation de la moto, ou bien à la longueur des jambes de son pilote ?


Très cher et sympathique Pumi, dis-nous tout !

Concernant les participants, certains présentent quelques références.

 


Pumi, encore lui, sujet de sa majesté britannique, ne se contente pas d’avoir la moto la plus originale.


Il a aussi réussi l’exploit de faire le tour du monde en 3 mois, en 2016, avec une Vision. 


Il a aussi fait le raid Orion Revival en 2019, en compagnie de Dominique C.

 




Ne vous fiez pas aux apparences !


Si Dominique C. n’a pas fait le tour du monde à moto, il est malgré tout un grand baroudeur. 


Il a fait, notamment, le raid Orion Revival en 2019 (Paris – Isfahan en Iran), plus récemment le Vietnam, en Yamaha 125, et bien d’autres pays encore.

 


Mes respects messieurs !

Comment ne pas terminer ce post en remerciant l’équipe ayant organisé ce weekend : Sandrine et Philippe, Estelle et Didier, Jean et tout son staff, le personnel de réception, la brigade en cuisine, les voltigeurs de l'équipe de sécurité, le charmant couple qui a assuré le service dans le bus pour une bande de boit-sans-soif, le binôme vidéo, etc.


Grâce à eux nous avons renoué avec une ambiance festive, retrouvé des compagnons de route, logé dans des conditions confortables, passé d’agréables moments, rencontré des gens très sympa, même s'ils parlent bizarement !


On ne les remercie jamais assez, surtout au regard de l’investissement que nécessite le montage d’une telle réunion.


Merci beaucoup à tous !




PS : message personnel 

Yfor 2023-06

Message du 12 juin 2023 - 23h26 - Eric de Montargis...


1 tres grand BRAVO à tous excellent travail et résumé magnifiquement illustré de ce Laives II - BRAVO À TOUS