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L'Aveyron et le Lot
Avec le
Moto-Club de Sainte-Colombe
Cette année, le huit mai et le weekend de l'ascension autorisent cinq jours consécutifs de détente. Les membres du moto-club de Sainte-Colombe mettent cette occasion à profit pour une petite escapade moto de 4 jours. Ils partent à la découverte de l'Aveyron et du Lot, à l'extrémité Nord de l'Occitanie, ciblant principalement des sites sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.
Jour 1 : Sainte-Colombe - Reyrevignes
Ainsi, le huit mai, 24 personnes (19 motos) tentent tranquillement de rallier Reyrevignes, dans le département du Lot, en intégrant à ce parcours de liaison vers notre lieu de villégiature les plaisirs de la découverte, du tourisme, des odeurs de printemps et de la convivialité.
Le périple commence sur la départementale 386 entre les contreforts des Monts du Forez et le Rhône.
A hauteur de Saint-Cyr-sur-le-Rhône, d'Ampuis et de Tupin-et-Semons s'élèvent les vignes de la Côte-Rôtie (AOC - cépage Syrah).
Le vignoble, planté sur les coteaux d'une déclivité très prononcée, est parfois aménagé en terrasse à l'instar des vignes de la vallée du Douro au Portugal.
Très rapidement, le convoi se scinde en deux groupes : un groupe composé par ceux qui ne roulent jamais assez vite et l'autre formé avec ceux qui roulent toujours trop lentement.
Après un passage dans la Loire, nous arrivons en Haute-Loire, département des sucs (dômes issus d'un volcan), à Yssingeaux (860 m d'altitude). Le temps de faire une petite pause-café, une vidange (pas celle de la moto) et un petit coucou au baron Hausmann, sous-préfet de Haute-Loire en 1832, et nous reprenons la route vers Saint-Paulien.
Nous voilà dans le Velay (nom issu de la tribu des Vellaves), où St-Paulien est très impactée par la guerre des Gaules et très concernée lors les célébrations de Marie, avant que l'archevêché ne s'installe au Puy-en-Velay.
A proximité immédiate est construit le château de Rochelambert (12è siècle), dont Georges Sand fait le support de son roman "Jean de la Roche".
Vers 13h00, les estomacs crient famine et nous imposent de couper les gaz au niveau de l'étang de la Garnassoune, commune de Salzuit, petit havre de paix que notre ami JL a dégoté.
Le soleil fait son apparition. C'est une bonne chose, tant l'humidité et le froid nous ont accompagnés jusqu'ici. Ceci dit, pas de pluie !
Le temps d'ingérer des sandwiches de camionneurs en surcharge pondérale, des salades composées pour une escouade de migrants Rhône-Alpins faméliques et mille calories plus tard, nous sommes de nouveau en selle.
Nous transitons par Brioude. Le culte du martyr Saint-Julien et la basilique du même nom (11è siècle) contribuent à la renommée de la ville.
L'entrée dans le Cantal se fait par Massiac, dont l'essor est un temps lié à l'extraction de l'antimoine (métalloïde utilisé dans les batteries au plomb des automobiles) dans les années 1870.
Une petite pause boisson à Vic-sur-Cère, histoire de décontracter les gambettes et visiter de nouveau le petit coin - je sais qu'il y a mieux culturellement parlant, mais c'est indispensable d'un point de vue physiologique - et nous repartons jusqu'au terme de notre parcours du jour, Reyrevignes.
Nous atteignons Aurillac, chef-lieu du Cantal, après avoir passé la cité médiévale de Murat construite au pied du rocher de Bonnevie surmonté par la statue de la Vierge à l'Enfant.
En arrivant à Figeac, nous ne sommes plus qu'à une dizaine de kilomètres de Reyrevignes. Une fois au Domaine Papillon, notre lieu de résidence, il ne nous reste plus qu'à prendre possession de nos hébergements et après dîner d'aller faire "coucouche-panier".
Jour 2 : l'Aveyron
Premier jour de visite ensoleillé.
Le programme est copieux.
Direction Laguiole pour visiter le musée du couteau.
A peine le temps de dire "c'est parti" que les "Phiphi's boys" (des délinquants de la route bardés de cuir) sont pris de convulsions incontrôlées au niveau du poignet droit et abandonnent lâchement les "cool bikers" (des gens biens sous tous rapports), tout ça pour éviter de s'endormir au guidon.
The leader
Phiphi's Lieutenants
Heureusement, une pause fraîcheur est prévue à Entraygues-sur-Truyère, dans la vallée du Lot.
Elle permet un regroupement, un temps seulement, de tous les participants de ce périple en ordre de marche dispersé.
Phiphi's Girl
Phiphi's free électron
Phiphi's boy heureux d'être là !
Nous arrivons à Laguiole, sur le plateau de l’Aubrac, mondialement connu pour ses couteaux, mais aussi pour ses fromages et sans doute beaucoup moins pour son whisky.
Au coeur du village, l’église Saint-Matthieu (16è siècle) et son orgue, mais aussi l’ancien séminaire qui abrite maintenant la distillerie de whisky "Twelve", appellation en rapport avec ses 12 créateurs. La place du foirail est incontournable avec en son centre l'emblème du village, la statue du taureau de Laguiole installée en 1947.
C'est jour de foire au village, la circulation est difficile. En outre, des programmations de GPS diverses et variées nous ont à nouveau dispersés sur des chemins différents et nous sommes un peu en retard sur les horaires initialement prévues.
La visite du musée se fait donc au pas de charge. Cependant, nous avons largement le temps d'admirer le couteau le plus cher du musée (8997,70 euros) confectionné avec des fragments de la météorite Seymchan trouvée en Russie en 1967 et d'un Sauropode fossilisé, vieux de 75 millions d'années, trouvé aux USA, puis de faire la boutique du musée.
Pour rallier Bozouls, l'étape suivante, nous passons par le village d'Estaing, dominé par le château du même nom, datant du 11è siècle et classé monument historique.
Valéry Giscard d'Estaing l'a acheté à la municipalité d'Estaing, avec son frère Olivier et un autre membre de sa famille en 2005.
Il abrite aujourd'hui la fondation Valéry Giscard d’Estaing, créée en 2011, qui a pour but de faire connaître l'influence de Valéry Giscard d’Estaing sur la politique économique et sociale de la France et de l’Europe, du temps de son septennat.
En matière d'auto satisfaction et de cirage de pompes, il est difficile de faire mieux !
Pour la petite histoire, en 1922, la famille Giscard est anoblie par un décret pris en conseil d'état, sur la demande d'Edmond, le père de Valéry. Edmond est un vague descendant des d'Estaing par le biais d'une trisaïeule, Lucie (décédée en 1844) dont on peut noter que le père, Joachim, descendant direct des d'Estaing, ne l'a pas reconnue. Mais visiblement la famille Giscard a développé les arguments pour convaincre afin d'ajouter "d'Estaing" à son patronyme.
Sinon, à Estaing, le pont gothique nous permet de franchir le Lot pour prendre la direction de Bozouls.
Bozouls, dans le Causse Comtal, est un village médiéval.
On peut y admirer l’église romane Sainte-Faust (12è siècle) qui trône aujourd'hui au milieu du village, le château ayant disparu.
Mais l'attraction principale reste le canyon creusé par le Dourdou. Ce site géologique prend la forme d'un fer à cheval de 400 m de diamètre et de 100 m de profondeur. Il est un Espace Naturel Sensible au sein duquel la faune, la flore et les habitats naturels sont protégés.
A notre arrivée, il est environ 13h00 et le trou se trouve dans notre estomac qu'il faut alimenter rapidement afin d'éviter de tomber d'inanition. Et là, les choses se compliquent car le beau temps de ce weekend a surpeuplé les terrasses des quelques restaurants du site. Vu les files d'attente, nous déjeunerons à l'heure du dîner !
Compte tenu des circonstances, un croque-monsieur satisfait à notre instinct de survie, nous nous rattraperons le soir venu.
Après Bozouls, nous faisons route vers Conques en Rouergue, un bourg monastique médiéval figurant parmi les plus beaux villages de France et les grands sites d'Occitanie.
Une fois sur les lieux, la difficulté majeure consiste à garer les motos car les places sont peu nombreuses. Heureusement, les motards ne paient pas le stationnement, mais pour combien de temps encore ?
Quelques gouttes de sueur plus tard, nous pouvons admirer un chef d'oeuvre de l'art roman, l'abbatiale Sainte-Foy, ornée de son tympan représentant l'histoire du salut et du jugement dernier selon Saint-Matthieu.
Elle abrite aussi le trésor de Sainte Foy (9è/11è siècle) dont la pièce principale est la statue reliquaire de la sainte.
Beaucoup plus récents sont les vitraux de Soulages, artiste aveyronnais, qui datent de la fin des années 1980.
L'abbatiale et le pont des pèlerins de la Via Podiensis traversant le Dourdou sont inscrits par l'UNESCO sur la liste du Patrimoine mondial de l'Humanité.
Si vous parcourez le village, vous trouverez également de charmantes petites boutiques de sculpteurs assurant la promotion de l'artisanat local.
Mais, en cette fin d'après-midi, alors que des courageux visitent ces témoignages d'un autre temps, d'autres, confrontés aux premières chaleurs de l'année, tirent la langue.
Afin de se prémunir d'une déshydratation brutale, un traitement radical, à base de houblon, devient alors une priorité.
La fatigue aidant, nous reportons la dernière étape au lendemain et nous rentrons au camp de base.
On ne peut décemment clôturer cette journée, sans rendre un hommage appuyé, voire très appuyé, au chien de garde des motards du moto-club de Sainte-Colombe.
A l'aide de son GPS Michelin 1/200 000è, dernier cri, Fernand de Saint-Bernard s'est chargé de ramener au bercail toutes les brebis égarées dans la pampa aveyronnaise.
Jour 3 : Le Lot
Le programme initial consistait à visiter le gouffre de Padirac, Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie, puis rentrer au Domaine Papillon.
Ce programme a été contrarié par.. le beau temps !
Le gouffre de Padirac
Nous avons environ 35 minutes de trajet pour nous y rendre et nous arrivons juste à l'heure.
Si, aujourd'hui, le gouffre est une attraction touristique, c'est d'abord parce que depuis des centaines de milliers d'années, le cours d'eau Padirac, qui se jette dans la Dordogne, a érodé la roche calcaire du plateau du Quercy et formé des cavités souterraines.
L'effondrement du plafond surplombant l'une de ces cavités qui donne naissance au gouffre est vraisemblablement engendré par des périodes très froides finissant d'altérer la roche.
C'est ensuite en raison du courage, de la résistance et de la volonté de deux explorateurs, Edouard Alfred Martel et Gabriel Gaupillat, cousins dans la vie, qui découvrent et explorent ce gouffre en 1889.
En tout cas, nul besoin de sauter dedans pour le visiter, des ascenseurs vous déposent une centaine de mètres plus bas que la voirie, une promenade en barque et un parcours pédestre dans des salles avec des hauteurs sous voûte parmi les plus hautes d'Europe ébahissent les visiteurs.
Vous remarquerez que JL, "road captain" de circonstance, est complètement soulagé d'être devant (dans la barque) sans devoir se fier à un GPS capricieux alimenté par une batterie au bout de sa vie. Il esquisse presque un sourire.
Dès notre remontée, nous filons au café du coin, c'est une question de survie. Les 13° et le 99 % d'humidité régnant au fond du gouffre nous ont donné la pépie. Et puis il y avait toutes ces marches à monter.. que nous n'avons pas vues puisque nous avons pris les ascenseurs.
Pour celles et ceux qui ont déjà visité le gouffre de Padirac, ou qui ne souhaitent pas descendre, une activité de substitution est prévue, la visite de la Forêt des Singes, à l'Hospitalet.
Vers 13h00, spéléologues et primatologues se retrouvent ensuite à l'étape suivante, la cité religieuse de Rocamadour.
Rocamadour est accrochée à flanc de falaise sur plus de 100 m. Surplombant l'Alzou, un affluent de la rivière Aveyron, elle est classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Nous nous garons au bas de la cité accessible depuis notre parking par un escalier. Après ceux gravis dans le gouffre de Padirac, nous avons des cuisses en béton, plus rien ne nous fait peur.
Arrivés au niveau de la rue commerçante de la citée la foule est très dense. Les commerces de bouche sont pris d'assaut. Tout le monde s'est donné rendez-vous à Rocamadour dirait-on.
Cette rue dessert les 233 marches de l'escalier monumental qui conduit au parvis donnant accès à des églises et des chapelles, dont l'une abrite la vierge noire (Notre-Dame). Plus haut, le château domine vallée, chemin de croix et sanctuaires.
Mais Rocamadour n'est pas que religieuse ! Les gourmets connaissent parfaitement son fromage de chèvres fabriqué dans les fermes des alentours.
Et puis il y a les miracles !
Lorsqu'il est attaqué à Ronceveaux, Roland lance l'épée de Durandal dans la vallée pour éviter que l'ennemi ne s'en empare.
L'épée parcourt plusieurs centaines de kilomètres avant de se ficher dans le rocher de Notre-Dame de Rocamadour.
Roland était-il dopé ? Que nenni ! C'est grâce à l'aide de l'archange Michel et de ses petites ailes musclées que l'épée est parvenue jusqu'à Rocamadour (et oui !).
Le sanctuaire de la Vierge Noire, quant à lui, attirent énormément de pèlerins. Dès le 12è siècle on y célèbre la vierge noire représentée par une statue de Marie ou de Sara la noire ou encore de Sainte-Anne, dont le visage est généralement de couleur noire.
On peut également y observer les reliques de l'ermite local, Saint-Amadour (le cul-de-jatte posé sur le top-case à droite), dont le corps découvert par hasard en 1166 est exposé durant 4 siècles et serait à l'origine de nombreux miracles.
La visite est physique et il faut être motivé pour gravir les nombreux escaliers du site sous la chaleur. Alors, n'écoutant que leur courage, la plupart des membres du MC font la queue devant un restaurant. Seuls quelques téméraires montent sur l'esplanade desservant l'entrée des édifices religieux. Ils sont récompensés par la fraîcheur régnant à l'intérieur.
Mention particulière à notre Bubu National qui a fait la montée du chemin de croix. Peut-être devait-il expier nombre de péchés. Midou, quant à lui, choisit le registre de la provocation au risque d'être frappé par une fatwa ! (voir diaporama)
Après Rocamadour, les Phiphi's boys, repris par des convulsions incontrôlées du poignet droit, filent à Saint-Cirq-Lapopie (sûrement à des vitesses inavouables), un autre groupe part à Capdenac-le-Haut.
Saint-Cirq-Lapopie
(Village préféré des Français en 2012)
La cité médiévale, située à 30 km de Cahors, est accrochée à une falaise dominant le Lot. En son sein, le rocher des Lapopie offre une vue à 180 degrés sur la vallée du Lot.
Dans le village, des galeries d’art exposant des sculpteurs, des peintres ou des graveurs vous raviront.
C'est toujours la même galère pour stationner et en plus c'est payant. Mais, il faut y aller ne serait-ce qu'une fois !
Il faut absolument y arriver par Bouzies et traverser le Lot, bordé par son chemin de halage, par le pont métallique suspendu dominant le port duquel partent des croisières sur le Lot.
L'autre groupe est à Capdenac-le-Haut qui est d'abord un promontoire occupé par l'homme 3500 ans avant J.C.
Il devient un oppidum (fortification celtique) aménagé pour la surveillance panoramique de la vallée du Lot qu'il domine de plus de 100 mètres.
Plus tard, ses remparts et son donjon (tour de Modon), vestiges du XIIIe et XIVe, en font une citadelle accessible par les portes de Gergovie, de Comtal et de Narbonne et l'Édit de Nantes intègre Capdenac dans les quarante places de sûreté attribuées aux protestants.
En 1614, viré par Henri IV (merci Martine), Sully achète le gouvernement de la cité dans laquelle il s'installe en exil.
Il y fait bâtir un château, aujourd'hui disparu, hormis un écusson accroché au dessus de l'entrée de l'ancienne maison consulaire devenue la mairie.
En tout cas, s'il y a bien une chose qui se mérite dans la citadelle, c'est l'eau.
La fontaine fortifiée dite "des anglais" (datant de l'époque gallo-romaine), desservie par un chemin protégé sous les remparts, permettait de tenir les sièges lors des guerres de religion. Mais il fallait vraiment avoir soif pour y descendre et surtout remonter chargé d'eau.
Heureusement, nous n'avons pas eu à puiser dans la fontaine pour nous hydrater grâce à "la pisse de bouc".
En quittant Capdenac-le-Haut pour rallier Figeac, nous faisons un petit détour par Capdenac-Gare pour voir l'oeuvre originale d'Alain Lacombe, un menuisier local.
Ce dernier met deux ans pour parvenir au sommet (28 mètres). Plus de 2500 heures de travail et 10 tonnes de métal sont nécessaires à la construction de ce monument, bien différent de celui de monsieur Pignon, construit avec des allumettes.
Stationnés à 10 km de Figeac, nous ne pouvions éviter une petite visite du centre historique de la ville.
Figeac est la ville de l'égyptologue Jean-François Champollion, déchiffreur de hiéroglyphes.
La fondation de l’abbaye Saint-Sauveur vers 830, par Pépin Ier d’Aquitaine, est à l’origine de la création de la ville, mais des habitants s’installent également autour de l’église Notre-Dame-du-Puy (photo).
Par la suite, une citadelle protestante est bâtie sur les hauteurs de la ville intégrant l’église Notre-Dame-du-Puy.
L'architecture du centre historique se caractérise par des maisons avec des murs en pans de bois en croix et en résilles complexes, mais également par des bâtiments d'état séculaires, car au 13è siècle la ville est un centre administratif et judiciaire.
La prospérité économique de Figeac découle de l'implantation, dans les années 1930, de l'usine de Paulin Ratier, spécialisée dans l'aéronautique et fabricant à ses début des hélices en bois pour les avions.
Et les soirées ?
Elles se déroulent selon un immuable rituel qui comporte 3 phases.
Première phase, après une bonne douche : l'apéro.
Apérooo ! Ce cri de ralliement est l'occasion de créer un tissu social, bien que ce soit fait depuis déjà longtemps. On raconte sa journée à ceux qui ne l'ont pas vécue de la même façon, on explique comment on a évité le gros chien noir qui a déboulé devant la moto et je ne sais quoi encore..
Tout le monde est content, y compris le restaurateur qui s'enrichit au fur et à mesure que l'apéro se prolonge.
Pendant ce temps, la dévouée Maëlle s'occupe de ses petits pèlerins en dressant la liste de leurs souhaits pour le petit déjeuner du lendemain matin.
Elle est pas belle la vie !
La deuxième phase, le dîner, est tout aussi animée et sonore. Elle a lieu dans une salle de réception dédiée aux groupes autour d'une table de banquet.
Les plats de qualité se succèdent, l'ambiance est détendue et de petits groupes de discussion, aux sujets divers et variés, se forment.
Mais certains ressentent les premières fatigues de la journée, il y a fort à parier qu'après Nicolas et Pimprenelle ils iront au dodo.
La 3ème phase de la soirée ne peut débuter que lorsque les enfants sont couchés.
Elle se déroule au bar entre adultes consentants. Des couples se forment, au risque de heurter l'éducation traditionaliste de certains qui préfèrent se voiler la face.
Nos voeux de bonheur et de prospérité les accompagnent !
Jour 4 : Le retour
Nous revenons par un chemin qui diffère de celui de l'aller, du moins dans sa première moitié, en parcourant l'Aveyron, les gorges du Tarn, la Lozère, avant de retrouver la Haute-Loire, la Loire et le Rhône.
Nous saluons nos hôtes après avoir payé notre séjour.
Le départ est prévu à 9h30 (en langage MC Ste-Colombe ça veut dire 10h00).
C'est ce moment que choisit notre inénarrable JL pour nous faire le coup de la panne de batterie.
Aussitôt une myriade de docteurs en motologie se penche sur le cas désespéré de ce cube de plastique sans énergie afin d'éviter à notre JL bien aimé de rentrer en train.
Le problème réglé, JL est soulagé.
Une fois en selle, le groupe reste solidaire jusqu'au lieu de déjeuner à "Les Vignes", dans les gorges du Tarn. Le soleil est de la partie et notre cher président se voile, plus par souci de préservation que par conviction. N'est-il pas beau ?
La terrasse du restaurant est on ne peut plus agréable. Nous profitons..
A l'issue du déjeuner, le groupe se scinde entre ceux qui veulent rentrer par l'Ardèche, histoire de rajouter quelques kilomètres au compteur, ceux qui souhaitent rentrer directement et rapidement et ceux qui veulent rouler tranquillement.
Mon groupe parcourt une partie des gorges sur une route étroite, mais ô combien magnifique, jusqu'à Sainte-Enimie. A faire absolument, sur le mode balade tant la nature est expressive.
Tout le monde rentrera à bon port sans problème, prêt à recommencer dès que possible, vraisemblablement au mois de juin avec nos amis italiens de Rudiano.
Mention spéciale à nos deux mascottes qui assuraient la garde de nos motos lorsque nous étions en visite.
Chiens de garde féroces (dressés pour attaquer les lacets), ils ont honoré leur mission sans coup férir, tout en attirant la sympathie des badauds.
Yfor 2024 - 05
Merci à l'ensemble des membres pour leur collaboration active à l'illustration de ce compte-rendu.
Commentaire(s) reçu(s)
17-05-2024 -22h22 / Message de JL :
Bonjour,
Je tiens à apporter une précision essentielle au récit. Il ne s'agit pas des "Phiphi's boys" mais de "Phiphi et ses traînelabites".
Merci.
18-05-2024 / Réponse MesAmisCustom
Merci JL pour cette précision effectivement essentielle.